Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Cause toujours !
Se mentir : le choc
Article mis en ligne le 10 avril 2013
dernière modification le 8 avril 2013

Ah Cahuzac : le mensonge. L’homme persiste. C’est qu’il veut revenir à l’Assemblée. Il a menti au micro, il a menti à tout le monde. Je ne peux pas lui en vouloir. Je parle tous les jours à des gens qui mentent. Et j’en fais autant. Je leur mens. Ils me mentent.

Je mens. Tu mens. Il ment.

Nous y croyons tous.

La force du mensonge est dans la croyance et vice-versa. J’ai longtemps raconté à mes amis que j’avais collé un pain un jour à un type sur une plage parce qu’il m’avait ridiculisé devant une fille que j’aimais. Adolescence surexposée, plein soleil, frustrations, la chantilly sur la glace à la fraise. Puis la rentrée des classes et les chansons de Voulzy. Cette histoire a enrichi ma mythologie personnelle. J’en ai rêvé. J’ai fini par y croire, par l’incorporer. Je mens tout le temps. J’invente. Au fond j’ai honte.

On nous ment sur le nucléaire, sur la bouffe, sur l’éducation des enfants, sur les algues vertes, sur l’identité qui n’est pas nationale, sur la politique et sur l’avenir. On nous ment sur le passé aussi, on nous ment parce que l’on ne veut rien savoir aussi. On ment parce qu’on ment. C’est la dialectique le mensonge. (...)