
Une dizaine de sans-papiers travaillent sans contrat à La Rochelle pour survivre. Ce chiffre est en augmentation, selon le DAL 17. Ils témoignent anonymement.
« Il m’est arrivé de travailler pendant dix heures et d’être payé 20 euros », soupire Kader (1), Tunisien de 19 ans. Sans-papiers, le jeune homme n’a pas d’autre choix que de travailler au noir à La Rochelle, pour manger.
Selon le DAL 17 (Droit au logement), ils seraient au moins une dizaine dans ce cas à travailler sans contrat à La Rochelle, en majorité des Tunisiens.
« Arrivés ici, ils n’ont droit à aucune aide financière. Il faut bien qu’ils vivent. C’est travailler au noir ou voler. Qu’est-ce qui est préférable ? », rappelle l’un des responsables du DAL 17, qui parle d’une « véritable économie parallèle en augmentation ». (...)
selon l’association, les employeurs qui profitent de la situation en payant insuffisamment ne seraient pas majoritaires : « Dans le bâtiment, certains atteignent 1 500 euros par mois, alors que d’autres reçoivent 720 euros pour trois mois de travail à 40 heures par semaine. » (...)
Ce qui dérange le DAL 17, c’est la position de faiblesse dans laquelle les travailleurs sans-papiers se trouvent : « Ce sont des personnes vulnérables, qui n’ont ni protection sociale, ni retraite, ni syndicats. La seule chose à laquelle ils ont droit, c’est de risquer de se retrouver en centre de détention. »
Une vulnérabilité également évoquée par la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués). (...)