
C’est le film d’après Intouchables. Comédie sociale basée sur un vrai socle réaliste, drôle et pas militant, Samba est une réussite. La critique du mardi de Valérie Ganne.
S’il y a quelque chose qui fait vraiment plaisir dans Samba, c’est le choix de son sujet. Car ses deux réalisateurs, Eric Tolédano et Olivier Nakache, sortent d’un ouragan de succès après leur précédent film, Intouchables : 19,3 millions d’entrées en France, plus de 30 millions à l’étranger, un César pour Omar Sy, un an de tournée de promotion dans le monde, une série de remakes au cinéma et au théâtre... Bref, ils avaient toute liberté d’écouter les sirènes américaines et d’aller tourner aux États-Unis avec un ou deux stars, ou de choisir la facilité. Or ils ont préféré une histoire d’amour tout à fait improbable entre un sans-papiers malien et une cadre "burn-outée" pour qui l’associatif est une thérapie.
Évidemment, ce duo rappelle le couple d’amis d’Intouchables, un noir au chômage et un riche blanc handicapé. Mais Samba explore davantage l’aspect documentaire de son sujet (...)
Il paraît qu’ « on ne fait pas de bon film avec de bons sentiments », mais quand l’humour est là, le mélange est réussi. La dernière image, Samba sous les drapeaux français, est un agréable courant d’air frais dans une ambiance politique parfois nauséabonde...