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SE DISTRAIRE À EN MOURIR : la prédiction d’Aldous Huxley
Article mis en ligne le 26 décembre 2011
dernière modification le 21 décembre 2011

Un livre de plus, me direz-vous, sur un sujet bien connu (après "La démocratie en Amérique", "La psychologie des foules", "Propaganda", "La Fabrique du consentement", et plus de cinquante livres importants que j’ai à la maison sur le sujet de notre fragilité aux bobards et sur notre éternelle paresse confiante, avide seulement de promesses lénifiantes, de sondages bidon et de stats truquées), mais un livre, pourtant, dont la couverture m’a frappé, et dont l’introduction est aussi bien tranchante, je trouve

(...) "Obnubilés que nous étions par la sombre vision d’Orwell, nous avions oublié une autre prophétie, un peu moins bien connue mais tout aussi inquiétante : celle d’Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes. Car, contrairement à une opinion répandue même chez les gens cultivés, les prophéties de Huxley et d’Orwell sont très différentes l’une de l’autre.

Orwell nous avertit du risque que nous courons d’être écrasés par une force oppressive externe. Huxley, dans sa vision, n’a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser.

Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car plus personne n’aurait envie d’en lire.

Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l’information. Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l’égoïsme. " (...)

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