
Depuis le début de la semaine, les sociétés du service public de l’audiovisuel multiplient les reportages et interviews en plateau des acteurs de la réforme sur le régime des retraites.
À coups de petites phrases, de trois ou quatre questions convenues, d’exemples synthétiques sur les différentes dispositions prises dans d’autres pays européens voire en… Amérique latine (! !!) la tendance générale qui se dégage de ces reportages est que nous serions contraints à accepter le chantage du Gouvernement : soit l’allongement de la durée des cotisations, soit le recul de l’âge de départ en retraite à 66, voire 71 ans en 2050, comme le préconise notamment le rapport du Conseil d’orientation des retraites dont les membres ont été choisis par le Gouvernement.
Le fameux chiffre des 100 milliards manquants en 2050, avancé par le Gouvernement (sans qu’aucun journaliste ne se soit interrogé sur la provenance de ce chiffre !), sert de justification à ces deux alternatives posées comme incontournables.
...Les rédactions du service public et chaque journaliste doivent résister au truquage des termes du débat. Les téléspectateurs et auditeurs ont droit à un véritable débat sur cet enjeu de société.
...Si nous ne voulons pas, une fois de plus, être en décalage avec ce que pensent nos auditeurs et téléspectateurs, les sociétés du service public doivent ouvrir le débat avec des émissions en prime time confrontant les idées et les solutions alternatives.
Sans cela nous manquerions à notre devoir d’informer.