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Mediapart
Bolloré : le grain de sable de la Cour de cassation
#Bollore #medias #Vivendi #CourdeCassation
Article mis en ligne le 1er décembre 2025
dernière modification le 29 novembre 2025

Dans son arrêt, la Cour de cassation a cassé le jugement de la cour d’appel de Paris, qui estimait que Vincent Bolloré exerçait un contrôle de fait sur Vivendi. Le dossier est renvoyé devant une autre cour d’appel. La bataille juridique autour de Vivendi est loin d’être terminée.

un petit grain de sable s’est glissé dans la machinerie de Vincent Bolloré, en pleine marche triomphale dans la construction de son empire médiatique.

Dans son arrêt rendu le 28 novembre, la Cour de cassation a donné droit aux revendications du groupe Bolloré, qui contestait l’arrêt de la cour d’appel de Paris estimant qu’il contrôlait de fait la société Vivendi. Mais pour tout de suite encadrer cette décision. Contrairement aux recommandations de l’avocate générale qui préconisait une cassation sans recours, la Cour de cassation demande le renvoi du dossier devant une autre cour d’appel. Il appartiendra par la suite à l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’examiner le dossier pour savoir s’il convient ou non de lancer une offre publique de retrait.

Loin d’éclaircir la situation, l’arrêt de la Cour de cassation risque au contraire de l’embrouiller un peu plus. Les compteurs sont remis à zéro, comme avant le premier jugement de la cour d’appel. Et chaque camp est suspendu à une nouvelle décision de justice.

Depuis 2024, le fonds Ciam conteste le projet de scission présenté par la direction de Vivendi, estimant que cette opération s’inscrit pour le seul bénéfice du groupe Bolloré, qui en est l’actionnaire majoritaire et qui détient, selon le fonds Ciam, le contrôle de fait de la société. Afin de dédommager les actionnaires minoritaires, il convenait selon le plaignant que le groupe Vivendi lance une opération de retrait sur les titres Vivendi. (...)

chaque camp va fourbir ses armes. Le fonds Ciam semble déterminé à élargir ses attaques en pointant notamment le poids familial dans les instances de direction du groupe. La bataille s’annonce rude : il y a entre 6 et 9 milliards d’euros en jeu.