Le 27 mai 1943, Jean Moulin organise à Paris la première réunion du Conseil de la Résistance (qui ne deviendra Conseil National de la Résistance (CNR) que quelques mois plus tard). Ce conseil réunit des représentants des mouvements de résistance, des syndicats, des partis politiques, des hommes de toute appartenance politique sauf de la droite traditionnelle qui s’est gravement compromise dans la collaboration. Le 15 mars 1944, au terme de nombreuses discussions, le CNR adopte un programme qui sera plus tard diffusé sous le titre "Les jours heureux par le CNR". Ce programme est un programme de combat pour des jours meilleurs. La première partie de ce texte porte sur l’organisation de la résistance et des combats en vue de la libération. La seconde partie propose un programme de réformes politiques, économiques et sociales pour l’après libération.
Parmi ces réformes proposées, on compte "l’indépendance de la presse à l’égard de l’Etat et des puissances d’argent", "l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie", "une organisation [...] de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général", la nationalisation de secteurs économiques essentiels comme le secteur énergétique ou bancaire, le développement des coopératives, la mise en place d’un système de retraite et de protection sociale, la revalorisation des salaires et des conditions de travail, le soutien d’un syndicalisme indépendant et puissant, l’accès pour tous à la culture et à l’éducation...
Si ces réformes ont été majoritairement mises en oeuvre dans les années qui ont suivi la libération, des reculs importants ont suivi dès les années 80 et nous assistons aujourd’hui à une casse systématique de toutes les réformes issues du programme du CNR
Le 8 mars 2004, un groupe de "vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre", appela "les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle".
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Aujourd’hui donc, nous vous invitons à répondre à cet appel en participant à une rencontre organisée le 27 mai 2011 à la faculté des lettres (amphi A042), 23 Boulevard Albert 1er à Nancy. Venez écouter et débattre avec des sociologues, des magistrats, des syndicalistes, des militants dans l’éducation, la protection sociale, les services publics, l’écologie, la presse indépendante... Au delà des luttes partisanes, cette soirée rassemblera des hommes et des femmes de sensibilités politiques variées, engagés dans différents partis, syndicats et associations.(...)
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