
(...) Une mère a perdu son enfant sur la route d’une maternité trop éloignée. Illustration dramatique de la persistance de déserts médicaux. Même si la situation s’avère plus complexe.
(...) Le drame a eu lieu alors que la mère se rendait à la maternité de Brive, à plus d’une heure de chez elle. Cette situation « relance le débat sur la fermeture de petites maternité, notamment en milieu rural », souligne l’AFP.
Quelques jours plus tôt, la DREES, service statistique du ministère, publiait une étude consacrée précisément au temps d’accès aux maternités. Elle y rappelait le bilan de la réorganisation des maternités : en 2001 et 2010, un cinquième d’entre elles ont fermé en France. Malgré cela, le temps d’accès médian à ces maternités est resté stable : la moitié des femmes mettent moins de 17 minutes pour aller accoucher. « Les disparités des temps d’accès entre départements restent néanmoins fortes », constatait la DREES.
Et le Lot fait justement partie des zones les plus touchées. Il figure parmi les 8 départements dans lesquels plus de la moitié des femmes accouchent à une demi-heure ou plus de leur domicile. Et même des 4 seuls départements (avec la Haute-Saône, le Gers et l’Ariège) dans lesquels le temps d’accès médian à une maternité a augmenté au cours des années 2000. Le département comptait 3 maternités en 2000, et plus qu’une en 2010.
Reste que cette situation n’explique pas à elle seule le drame de l’autoroute. (...)