
1)Le 13 mars 1958 à Paris, plusieurs centaines de policiers hurlent leur mépris du régime parlementaire devant l’Assemblée nationale au terme d’un défilé non autorisé
Une manifestation illégale de policier que la suite des événements (chute de la IVe république) a fait oublier

2)AU départ, un désaccord entre les syndicats de police et le gouvernement sur des questions budgétaires
(not sur la question de primes exceptionnelles dans le contexte de la guerre d’Algérie)
3)Les conditions de travail étaient rudes pour la police, dans un contexte de recrutement insuffisant
Aux nombreuses ratonnades répondaient des attaques de policiers
4)Les policiers réclamaient non seulement une amélioration de leurs conditions de travail
mais aussi des mesures d’ordre public liberticides : couvre feu, centres d’internement, militarisation
5)AU début, la protestation était encadrée par les syndicats de police.
Mais ils furent dépassés par la base et la protestation tourna à la manifestation de force anti parlementaire
6)A l’époque, le principal syndicat était le Syndicat général de la police (SGP), plutôt de gauche, favorable à la paix en Algérie
Mais les opposants à la IVe république faiblissante entendaient profiter du mécontentement policier : à la fois les poujadistes et les gaullistes
7)Le 13 mars 1958, en début d’après-midi, entre 5000 et 6000 policiers se retrouvèrent dans la cour de la préfecture de Police
Un rassemblement autorisé et silencieux Ils étaient en civils, et pour la grande majorité d’entre eux, pas en service à cette heure là (...)
8)Donc la on était pleinement dans les cadres légaux d’une manifestation policière
9) Mais dans la cour, les policiers de plus en plus animés se mettent à utiliser les sifflets, puis les klaxons des voitures de police
au début les slogans étaient juste « Nos primes » ! Le sous directeur descend dans la cour pour faire cesser le vacarme. Il se fait molester (...)
10)La colère gronde.
Le SGP ne sait quoi faire, pas de trajet déposé ou autorisé. Il est de plus en plus débordé.
Or on commence à crier « A la Chambre ! »
11)Un groupe part en direction du Palais Bourbon. Ils sont 1000 à 1200 à partir.
Ils arrivent devant l’Assemblée. S’attroupent. crient
« Les députés au poteau ! », « À bas les députés ! », « Vendus, salauds ! Nous foutrons une grenade au Palais Bourbon » hurlent les policiers !
12)Ce répertoire antiparlementaire intégrait aussi des injures antisémites (« Mort aux juifs ! »)
13)A l’assemblée la séance est tendue. Certains députés utilisent la colère des policiers, voire l’attise,
ainsi…. Jean Marie Le Pen (et oui) qui sort à x reprises voir les policiers et se faire acclamer (...)
(...)
23)ce fil est principalement appuyé sur l’excellent article d ‘ Emmanuel Blanchard, le spécialiste de la question que je vous invite à lire si vous voulez en savoir plus cairn.info/revue-geneses-…