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Pré printemps portugais : que la troïka aille se faire voir
Article mis en ligne le 5 mars 2013

Ils chantent Grandola Vila Morena, la chanson de la révolution portugaise, la « révolution des Œillets », celle qui donna le signe de la révolution portugaise le 25 avril 1974. Ils sont des millions dans les rues contre l’austérité, contre la troïka UE/BCE/FMI, contre Merkel et tous ceux qui donnent la priorité au remboursement de la dette aux banquiers

(...) la troïka qui n’en a jamais assez, dont le but est de profiter de la crise pour imposer des régressions sociales à tous les peuples d’Europe, a encore exigé que Pedro Passos Coelho compense 78 milliards de crédit de la BCE par des baisses des salaires et des retraite, des hausses généralisées d’impôts, et des « économies » antisociales à travers d’une « reforme de l’état ».

Ce samedi 2 mars 2013, le pays a été submergé par une mobilisation sans précédent de Porto à Faro, dans toutes les grandes villes du pays. 400 000 à Porto, 500 000 à Lisbonne… (plus d’1,5 million d’habitants sur 9 millions, cela ferait l’équivalent de 9 millions de manifestants en France). A l’appel d’un mouvement dit « apolitique », et appelé « que la troïka aille se faire voir » mais aussi de la CGTP, c’est une marée humaine qui s’est mobilisée (...)

Après la crise politique spectaculaire, ouverte par les élections italiennes, après les grands mouvements en Espagne, on peut constater et commencer à se réjouir, que les politiques d’austérité et d’équilibre budgétaire, voient se dresser contre elles les salariats indignés.

Nous devons soutenir les portugais, comme les espagnols et les grecs, car c’est nous soutenir nous-mêmes. (...)

La résistance des Portugais contre la troïka les aide mais nous aide aussi. Aidons-nous nous-mêmes en étant dans la rue le 5 mars.

Observons qu’en Italie avec le M5E (Beppe Grillo), en Espagne avec les « Indignados », et au Portugal avec le mouvement « Que la troïka aille se faire voir », le « vide » créé quand la gauche n’est pas à la hauteur, quand elle se plie peu ou prou à la troïka, appelle a des « mouvements » substitutifs de remplacement. Cette résistance déformée prend des visages confus, contradictoires, hétérodoxes comme les 25 % de Beppe Grillo en Italie, mais la « lecture » de ces mouvements ne fait aucun doute : contre l’Europe dominée par les libéraux, contre la dictature de la BCE et de ses amies, les banques privés, contre le paiement de la « Dette indigne ».

L’Europe a voulu se doter d’un budget d’austérité pour 7 ans, sous la houlette de Cameron et Merkel. Elle se démasque ainsi auprès de dizaines de millions d’européens en colère et cela nourrit des explosions comme celle du Portugal. Ca va faire un raz de marée partout.
(...)