
Non, “dictature” n’est pas un mot trop fort pour qualifier l’hégémonie mondiale de la finance sur nos vies et, plus que jamais, son usage dans nos propos est totalement justifié...
Alors qu’il se vante d’être le seul système économique qui favorise la démocratie sur Terre (postulat à la base mensonger, puisque de nombreuses dictatures ont été installées puis soutenues par des pays « démocratiques » dont, en tête, les USA…), le capitalisme financiarisé, par ses agissements à l’encontre des puissances publiques qui se sont massivement endettées afin de le sauver de ses propres abus, nous prouve aujourd’hui qu’il n’en est rien...
...Ce qui distingue les démocraties des dictatures, c’est la liberté politique et la séparation des pouvoirs, jumelées à l’existence d’un rituel électoral qui permette aux peuples d’exercer, de temps à autre, leur « souveraineté ».
...quand Charles Wyplosz, professeur d’économie à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, déclare que les États européens doivent faire la danse du ventre devant les marchés et qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se soumettre, où est passée la liberté politique ? On voit bien que nos élus ne sont que des pantins qui y ont renoncé. Où est passée la séparation des pouvoirs ? On voit bien que c’est la finance qui les concentre....
Les dictateurs ont toujours eu un visage. Désormais, ce régime totalitaire unique avance masqué...