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Change.org
Pour la reconnaissance d’un statut d’aidant.e en France ! pétition.
#DesDroitsPourAider
Article mis en ligne le 4 septembre 2019

En France, 11 millions de personnes sont aidant.e.s, et pourtant une majorité de Français.e.s ne connaît pas ce terme. Être aidant.e, c’est soutenir un proche en perte d’autonomie, du fait de l’âge, du handicap, de la maladie. Trop souvent ignoré.e.s, ce sont pourtant ces aidant.e.s qui permettent au système de santé de fonctionner.

Ces aidant.e.s, au quotidien, habillent, lavent, préparent à manger à leur proche, les emmènent à leurs rendez-vous médicaux, prennent en charge l’administratif, la coordination des soins, les intervenants à domicile : kiné, infirmier.e, auxiliaire de vie, préparent et parfois administrent les traitements, etc. Ils et elles sont à la fois les chef.fe.s d’orchestres et les ouvrier.e.s qui coordonnent et prodiguent les soins. Ces multiples tâches peuvent mobiliser l’aidant.e de plusieurs heures par semaine à 24h / 24. Aujourd’hui, les aidant.e.s ont si peu de droits et de reconnaissance que leurs tâches les exposent souvent à des risques : santé affectée, carrières interrompues, précarité. Nous, association Je t’Aide, portons la voix de ces 11 millions d’aidant.e.s. (...)

Et si c’est souvent l’amour qu’on a pour son proche qui nous pousse à l’aider à travers sa perte d’autonomie, ce mobile de l’amour est trop souvent utilisé pour assigner l’aidant.e : “Votre parent, votre enfant, votre époux, est gravement malade ? Eh bien vous allez l’aider !” : cette assignation des aidant.e.s les contraint à soutenir leur proche, parfois plus de 20 heures par semaine, sur des années. Ils.elles doivent souvent s’arrêter de travailler, payer les restes à charge, sans rémunération, sans cotisation retraite, sans droits sociaux. (...)

Ce travail gratuit et non reconnu des aidant.e.s est pourtant une source d’économie considérable pour l’Etat : l’aide informelle apportée par la famille, les ami.e.s, les voisin.e.s représenterait 70 % de l’aide nécessaire pour répondre aux besoins de la vie courante des personnes âgées de 60 ans ou plus vivant à domicile (2).

Les femmes sont plus exposées à la précarité en raison de leur genre. (...)

Les aidant.e.s risquent leur santé et leur avenir.

20% des aidant.e.s supportent une charge “importante”, et sont en risque de burn-out. (5) La charge de travail qu’il.elle.s supportent et leur implication psychologique les poussent souvent à s’isoler socialement, et à ne plus s’accorder aucun temps pour soi - pour souffler, ou pour prendre soin de sa santé propre. Ces aidant.e.s à charge importante ressentent huit fois plus d’états dépressifs et de troubles du sommeil que la moyenne, sept fois plus de problèmes de dos, et sont davantage frappé.e.s par l’hypertension, et les maladies cardiovasculaires. (5)

Leur isolement, leur précarisation, l’absence de valorisation de leur rôle dans la société, les relèguent trop souvent dans une situation de honte, voire d’angoisse (...)

Aider est indispensable à la société, et ne devrait plus rimer avec précarité !

NOS DEMANDES : (...)

1/ “Un vrai statut, de vraies cotisations retraite, une vraie sécurité sociale, une vraie reconnaissance, des vrais droits”. (...)