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les Echos/Inform’Action
Pierre Rabhi : « Il est urgent de prendre conscience de notre inconscience sur l’état de la planète.
Pierre Rabhi (Agroécologiste et fondateur du mouvement Colibris)
Article mis en ligne le 4 septembre 2015

(...) L’agroécologiste Pierre Rabhi fait partie de ces grandes autorités associées à cet événement (COP21) qui veulent secouer les consciences sur les enjeux ­climatiques.

’il faut prendre conscience de notre inconscience. Nous n’arrêtons pas d’infliger des dégâts terribles à la nature qu’il faut ensuite réparer et qu’il vaudrait mieux éviter car ils sont préjudiciables au développement humain. Prenez les sols. Tous les jours, des quantités astronomiques de produits chimiques y sont déversées, entraînant leur empoisonnement. Nous sommes vraiment entrés dans un processus mortifère dont nous n’avons pas idée.
La prise de conscience collective des dangers du réchauffement est-elle plus forte ?

Franchement, je l’ignore. Mais je suis sûr d’une chose c’est qu’il faut sortir des vœux pieux et qu’il y a une urgence absolue à agir aujourd’hui. Tous les jours, la planète perd de sa biodiversité. Songez que 60 % de son patrimoine naturel a disparu. Un peu partout, l’état de notre biosphère ne cesse de se dégrader. L’épuisement des ressources halieutiques s’accélère et la désertification avance à grands pas. Prenez l’Afrique. La zone sahélienne, qui sépare le Sahara de la forêt tropicale, continue de s’étendre. Les prélèvements sur la ressource en bois pour faire du feu sont énormes. Cette situation est extrêmement préjudiciable à l’environnement. La désertification croissante qui s’ensuit a pour effet d’accélérer le réchauffement. Les rayons du soleil ne sont plus absorbés par le couvert végétal qui occupait la région. Il n’y a plus de condensation. L’atmosphère et les sols se dessèchent. Et au final, c’est l’homme qui paie.
Comment lutter ?

Le simple fait de reboiser ces zones peut permettre de ralentir le phénomène. C’est en grande partie le sens des actions d’agro-écologie que j’ai menées. L’enjeu est de pouvoir faire face aux besoins alimentaires essentiels des populations tout en préservant la nature, voire en la réhabilitant, notamment en régénérant des sols très appauvris

(...)

l’article sur Inform’Action