
Le 24 août 2010, le recours extraordinaire de Troy Davis a été rejeté. Dans son rapport, le juge Moore a décidé que « M. Davis n’a pas réussi à prouver son innocence ». Considéré comme coupable, puisque déjà condamné, c’était en effet à Troy Davis de démontrer son innocence, et non à l’accusation de prouver sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable. Le standard légal pour Troy Davis était donc presque inatteignable.
Seul point positif, le juge Moore a également jugé qu’exécuter un innocent serait une violation de la Constitution, point qui doit par contre être confirmé par la Cour Suprême. Comme le reconnait ainsi le juge lui-même, le dossier de l’exécution est loin d’être « en béton ».
Comme l’ont constaté les délégués d’Amnesty présents lors des audiences, celles-ci n’ont fait que confirmer les innombrables doutes pesant sur la culpabilité. Pour Amnesty International, dans le cas de condamnations à mort, si des doutes subsistent, il est fondamental que ceux-ci profitent au condamné, et que celui-ci ne puisse pas être exécuté. Pourtant, la décision du juge ouvre la voie à la reprise de la procédure pouvant conduire à l’exécution de Troy Davis, malgré les doutes demeurant quant à sa culpabilité, au risque d’une erreur irréversible....