
. (...) Ce vélo avait été trouvé la veille par M, cassé et manifestement abandonné. Il l’a pris, réparé (roue cassée) et a donc utilisé quelque chose qu’il croyait abandonné. À priori, ce vélo avait été volé, puis jeté et M a commis la dramatique erreur de le récupérer.
Erreur grave qui peut amener A à être envoyé en centre de rétention ou expulsé en Russie où l’on sait que nombre de Tchétchènes disparaissent à tout jamais.
En sortant du commissariat, nous discutons avec M et A qui n’ont pas compris grand chose à ce qui leur est arrivé : ils ont eu une traductrice présente dans le commissariat et par téléphone, mais M a signé un document dont il n’a pas compris la teneur.
Sinon, nous remercions les policiers qui ont ramené le deuxième vélo au domicile de A le lendemain.
Le 24 juillet M. Me a reçu un récépissé de la préfecture de 3 mois avec interdiction de travailler. Sa femme et ses enfants n’ont rien (ils sont donc en situation illégale).
Donc M. Me peut rester sur le territoire à condition de ne pas manger et de ne pas avoir de toit pour lui et ses enfants...
Pourquoi sa femme n’a pas eu le même papier ? (...)
Nous posons la question de la réalité du droit d’asile en France, d’une incroyable hypocrisie, qui autorise des gens à rester jusqu’à la fin de la procédure sans leur donner de quoi même survivre. (...)