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Parmi les auxiliaires de la rafle du Vél d’Hiv, un futur numéro 2 du FN
Article mis en ligne le 10 avril 2017

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française était assistée lors de la rafle de centaines de militants du Parti populaire français, dont Barthélémy était le numéro deux. Avant de devenir, trente ans plus tard, celui du FN de Jean-Marie Le Pen...

Pour Pessah, la Pâque juive, Marine Le Pen a décidé d’ouvrir une polémique sur la rafle du Vél d’Hiv, dont elle a estimé que la France n’était pas responsable. Ce thème lui permet de s’adresser à l’électorat conservateur sur un segment qui lui convient, la grandeur de la France contre la repentance, alors que cet électorat s’avère rétif à son programme économique et européen. Le débat des onze candidats avait vu la présidente du FN perdre son rôle de candidate anti-système ; les sondages placent désormais quatre d’entre eux dans la marge d’erreur donnant un ticket pour le second tour ; Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et Manuel Valls n’étant pas là, le débat porte sur l’économique et le social et non sur les burkinis : Marine Le Pen avait donc besoin d’une polémique a minima. Il lui fallait se resituer comme candidate seule contre tous, et ses soutiens dépensent leur énergie sur les réseaux sociaux à essayer de faire prendre la polémique.

Cette dernière est quelque peu vintage, car aujourd’hui, ce n’est plus Vichy mais la guerre d’Algérie qui sert de base au régime mémoriel. Mais les lepénistes, voulant peut-être maladroitement préempter le souvenir gaulliste pour l’entre-deux-tours, rappellent ainsi à notre souvenir un homme-clef de cette période : Victor Barthélémy. Car la rafle du Vél d’Hiv ne fut pas faite que par la police française : cette dernière était aidée, les 16 et 17 juillet 1942, par plusieurs centaines d’hommes du Parti populaire français de Jacques Doriot, PPF dont Barthélémy était alors le numéro 2. Avant de devenir, trente ans plus tard, le numéro deux du Front national. Son trajet est celui d’un siècle. (...)