
Au moins 14 personnes sont décédées dans le naufrage d’une embarcation chargée d’immigrés clandestins au large des côtes libyennes. Selon les gardes-côtes italiens, quelque 200 personnes ont pu être sauvées, mais les bilans varient.
Le naufrage a eu lieu lundi 12 mai à 13h00 à une centaine de milles marins (160 km) au sud de l’île italienne de Lampedusa, et à 50 milles marins (80 km) des côtes libyennes, a précisé un porte-parole de la Marine militaire italienne.
La maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, confirmant de son côté le chiffre de 14 victimes, a précisé que « 215 migrants étaient rescapés ». Pour le centre des Jésuites pour les réfugiés, les victimes seraient en revanche plus nombreuses, de l’ordre d’au moins 40. Un bilan précédent faisait état de 10 tués. (...)
« Nous avons des moyens légaux en Europe pour éviter à l’avenir ce type de drame », a réagi la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cécilia Malmström. Martin Schulz, candidat à la présidence de la Commission européenne, s’est dit « choqué ».
Pour le président de la Croix-Rouge italienne, Francesco Rocca, qui évoque lui aussi le chiffre de 400 migrants à bord, « l’Union européenne doit intervenir immédiatement, sans perdre de temps ». Il a demandé à ce que l’opération italienne devienne européenne, parce que l’UE ne peut « plus se soustraire à ses propres responsabilités ».
Un porte-parole de la marine libyenne, le colonel Ayoub Kassem, a indiqué qu’ils étaient au courant, mais ne pouvaient participer aux secours. « Nous n’avons pas de moyens pour aider dans ce naufrage, qui a eu lieu dans les eaux internationales, loin de nos côtes », a-t-il dit, en affirmant « ne pas être en mesure de confirmer que le bateau était parti des côtes libyennes ». (...)