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Nouvel Observateur
Migrants : "Il y a des gens qui sont en train de mourir en dessous"
Article mis en ligne le 30 septembre 2014

Amnesty International a recueilli les récits de réfugiés et de migrants qui ont effectué la traversée entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Nous reproduisons ici quatre d’entre eux.

Témoignages.

Dans un rapport publié mardi 30 septembre, l’organisation Amnesty international "fait valoir que tant que des itinéraires sûrs et légaux permettant aux réfugiés et aux migrants de gagner l’Europe ne seront pas en place, la priorité pour l’Union Européenne et ses États membres doit être de protéger la vie des personnes qui tentent la traversée et de garantir l’accès à la procédure d’asile à celles qui en ont besoin. Il faut renforcer le dispositif de recherche et de sauvetage de l’UE et revoir le système de Dublin."

Pour sensibiliser à la question, l’organisation a recueilli entre février et août 2014 plusieurs témoignages de réfugiés et de migrants qui ont effectué la traversée entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Nous en reproduisons ici quelques extraits. (...)

On est venu nous chercher et on nous a emmenés à la plage de Zuwara. Il y avait environ 300 Syriens dans le groupe, et à peu près 500 Africains, de diverses nationalités. Tous les jours des Libyens qui s’occupaient de l’opération venaient sur la plage et nous terrorisaient avec leurs armes à feu. J’ai vu des Africains se faire tabasser, et certains ont même été battus à mort avec des morceaux de bois ou de métal. Ce sont les Africains qui subissaient le pire traitement, ils les traitaient comme s’ils n’étaient pas des êtres humains."

Le moment venu, des hommes armés ont fait déplacer tout le monde près du rivage, où des bateaux pneumatiques attendaient. "Lorsqu’on nous a emmenés ma famille et moi vers le grand bateau, nous nous attendions à ce qu’il soit plus gros, parce que nous étions si nombreux. Cela nous a tout de suite inquiétés. Il y avait trop de gens sur ce bateau. Le capitaine était l’un des passagers africains, ce n’était pas un vrai capitaine. Quand nous sommes partis nous pensions qu’il nous faudrait six ou sept heures pour traverser, mais le dimanche à midi nous n’étions toujours pas arrivés. Nous étions perdus."

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