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Manuel Valls jugé par les associations : libéral sécuritaire ou sarkozyste humaniste ?
Article mis en ligne le 16 avril 2014
dernière modification le 14 avril 2014

Quel est le bilan du nouveau Premier ministre Manuel Valls au ministère de l’Intérieur ? S’est-il inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs Brice Hortefeux et Claude Guéant ? A-t-il au contraire rompu avec ce « sarkozysme » qui a dessiné la France en citadelle assiégée où solidarité et fraternité étaient ridiculisées en assistanat ? Les associations impliquées dans la défense des droits humains et la solidarité avec les migrants répondent.

Manuel Valls aura passé vingt-deux mois au ministère de l’Intérieur. De juin 2012 à mars 2014, sa politique en matière d’immigration et de sécurité oscille entre fermeté et humanisme, deux mots qui reviennent dans tous les bilans des associations de solidarité avec les migrants. S’il s’attaque rapidement à quelques symboles de l’ère Sarkozy, le reste de son exercice est surtout fait d’aménagements par rapport à la politique menée par la droite pendant dix ans. (...)

l’engagement phare du candidat Hollande sur les zones de sécurité prioritaires (ZSP) est concrétisé : 80 sont en place aujourd’hui. « On continue de vivre des situations compliquées dans les quartiers, notamment des comportements exagérés de certains policiers », constate Mohamed Mechmache. Pour le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), la parole raciste est de plus en plus libre et tolérée. « On assiste à un rejet de l’islam et des musulmans avec un sentiment complet d’impunité pour les auteurs de déclarations ou de discriminations », dénonce sa co-présidente Bernadette Hétier. « Les élus et les personnes publiques sont particulièrement responsables de leurs propos, et pas toujours condamnés » (sur l’islamophobie, lire ici). La parole antisémite est elle aussi libérée, voire revendiquée. En témoigne le bras de fer entre Manuel Valls et le polémiste Dieudonné autour de son spectacle début 2014. Si le rejet des étrangers ne date pas de ces deux dernières années, ni la fermeté, ni l’humanisme affiché de Manuel Valls n’ont renversé la tendance.