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Planète sans visa
Mais qui est donc notre chef de la police (sur un certain Valls) ?
Article mis en ligne le 4 décembre 2012

Cela fait un moment que je souhaite dire trois mots - finalement, ce sera bien plus - sur notre ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Avant même l’intervention de ses flics à Notre-Dame-des-Landes, qui a fait des blessés par dizaines. Mais bien entendu, je n’aurais pas écrit ce qui suit sans cette déclaration à propos de l’aéroport de M.Ayrault : « Il est hors de question de laisser un kyste s’organiser, se mettre en place, de façon durable, avec la volonté de nuire avec des moyens parfois dangereux (…). Nous mettrons tout en œuvre pour que la loi soit respectée (…) pour que les travaux puissent avoir lieu ».

Valls est un personnage digne d’un certain intérêt, et je vous renvoie pour commencer à un long article de la journaliste du Monde Ariane Chemin. Vous le trouverez au bas de mon papier, en intégralité, et je vous recommande vivement de le lire (...)

Que dit-il ? En 1980, quand Valls n’avait que 18 ans, il était membre des Jeunes rocardiens. Bon, je sais que cela paraît incroyable. 18 ans, et rocardien : ce seul rapprochement me fait penser à une corde, au bout de laquelle se balancerait un pendu. Passons. À cette époque, Valls étudie à l’université parisienne de Tolbiac, où il rencontre deux jeunes très vieux qui deviendront des amis définitifs : Alain Bauer et Stéphane Fouks. Il me faut les présenter pour mieux comprendre ce qui n’est nullement une affaire personnelle.

Alain Bauer se présente et gagne aujourd’hui sa vie comme « consultant en sécurité ». Mais ce titre falot ne lui rend pas justice. Il a donc noué une amitié inébranlable avec Valls au début des années 80, et milité avec lui chez les Jeunes rocardiens. Est-il de gauche ? La certitude, c’est qu’il signe avec Xavier Raufer, en 1998, un Que sais-je ? (PUF) dont le titre est : Violences et insécurité urbaines. Non, je ne l’ai pas lu. Mais le sociologue Laurent Mucchielli, dont je sais le sérieux, a décortiqué ce texte (ici). Ma foi, cette critique glace le sang. Car de deux choses l’une : ou Mucchielli est un escroc, ou ce livre est un ramassis d’analyses controuvées, établies pour tenter de prouver que la gauche au pouvoir à partir de 1981 est la responsable d’une explosion de la délinquance. (...)