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Loi Travail : manif sous tension à Bordeaux - le 17 mai
Article mis en ligne le 19 mai 2016

Quelques milliers de personnes ont défilé contre la loi travail à Bordeaux, avant qu’une manifestation sauvage continue sa route et que des affrontements éclatent avec la police.

Dès les premiers pas de la manifestation, sa tête voit rouge. La banderole intersyndicale et celle d’un groupe autonome « Il n’y aura pas de présidentielle » se disputent le haut de pavé. Des étudiants et lycéens contestent à la CGT la tête du cortège. A l’approche de la place Gambetta, la police intervient pour séparer les deux parties et interpeller au moins une personne.

Entre 2000 et 5000 personnes ont fait le déplacement pour ce sixième jour de mobilisation nationale. Le chiffre reste bien en-deçà des attentes de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Unl, Fidl) qui, contre le projet de loi Travail, clame « Amplifions la mobilisation ! » – dans le cortège, certains étaient déjà dans les deux blocages opérés cette nuit.

Et de nombreux manifestants quittent progressivement le cortège lorsque la situation se tend avec les forces de l’ordre. Cours Victor Hugo, des œufs sont lancés sur le siège d’InCité, et sur les policiers casqués et munis de boucliers. Certains mettent les jeunes en joue avec leurs flash-balls, s’attirant les quolibets de la foule.
Manif sauvage

Place de la Victoire, les camions des syndicats s’arrêtent. Leurs enceintes crachent « Faut que ça cesse » pendant qu’une petite moitié du cortège continue sa marche. Devenue sauvage, la manifestation parcourt le quartier Saint-Michel passant de rues en ruelles sous le regard des policiers en civils qui les suivent.

Les plus jeunes sont là et quelques syndicalistes sont restés, comme pour les fois précédentes. Sur les quais, la situation s’envenime devant le conservatoire. Aux coups de matraques répondent des jets d’œufs et de melons pourris.

Un membre de la CGT calme le jeu et écarte les deux parties. Le chemin reprend vers le Pont de Pierre avec une banderole bien tendue : « La gazeuse ça m’émeute » (sic) et un message crié : « Non violence, on avance ». Effectivement, la police recule. Acte salué par des « La police avec nous ! » (...)