
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont l’État français est actionnaire, encourage la corruption et l’évasion fiscale en Afrique. C’est l’accusation lancée par le collectif Counter Balance, dont fait partie l’ONG Les Amis de la Terre. Dans un rapport récent, Counter Balance analyse comment les prêts de la BEI « vont à l’encontre de toute logique de développement ». Ces prêts sont accordés de plus en plus via des banques et fonds d’investissements « aux exigences de rentabilités exorbitantes ».
Et 60% des fonds d’investissements examinés par les auteurs sont enregistrés dans l’Île Maurice, paradis fiscal notoire.(...)
La BEI, également championne du financement du réchauffement climatique et des décisions opaques, est la plus importante institution financière publique du monde en ce qui concerne le volume de prêts. La France fait partie des quatre plus gros actionnaires de la banque, ce qui lui donne un poids certain dans les décisions. C’est le ministère des Finances qui siège dans les instances de la BEI. Opacité et négligence, évasion fiscale, prêts à des banques et fonds douteux, mais que fait Christine Lagarde ?