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Les migrants de Sea-Eye arrivent à Malte avant d’être répartis en Europe
Article mis en ligne le 14 avril 2019

Les 62 migrants bloqués depuis 10 jours sur le navire de l’ONG allemande Sea-Eye ont débarqué samedi à Malte après un nouvel accord de répartition impliquant cette fois l’Allemagne, la France, le Portugal et le Luxembourg.

Transférés au large sur un navire de la marine maltaise, les migrants sont arrivés peu après 18H00 (16H00 GMT) dans le port de La Valette, où ils doivent retrouver deux femmes de leur groupe évacuées ces derniers jours pour raisons médicales.

Ensuite, "aucun ne restera à Malte, qui ne peut pas porter ce fardeau tout seul", a insisté le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, en annonçant sur les réseaux sociaux cet accord similaire à de nombreux autres ayant permis de faire débarquer des migrants secourus en mer depuis que l’Italie leur refuse ses ports.

La France s’était dite vendredi prête à en prendre 20, et l’Allemagne a annoncé samedi qu’elle en accueillerait jusqu’à 26.

Les 64 migrants, dont 12 femmes et deux enfants de 1 et 6 ans, avaient appelé à l’aide le numéro d’urgence de l’association Watch the Med le 3 avril, alors qu’ils se trouvaient en difficulté au large de la Libye.

Watch the Med avait alors prévenu le navire de Sea-Eye (...)

Après un accord avorté pour faire descendre les enfants et leurs mères — qui ont refusé de se séparer des pères, le navire a mis le cap sur Malte. Dans les jours qui ont suivi, deux des femmes, dont une enceinte, ont été évacuées vers La Valette pour raisons médicales. Vendredi soir, c’est un mécanicien de l’équipage qui a dû être évacué.

"Il n’est tout simplement pas possible d’expliquer pourquoi il a fallu maintenir les gens à bord pendant les longues négociations des gouvernements européens sur le sort de 64 destins", a dénoncé Sea-Eye dans un communiqué, tout en diffusant sur les réseaux sociaux des photos de la joie des migrants à l’annonce de leur débarquement. (...)

"La Libye est plongée dans une guerre terrible, la vie de centaines de milliers de personnes, Libyens et migrants, est en jeu. Aucun gouvernement européen n’envisage d’ouvrir des couloirs humanitaires, ils sont tous trop occupés par leur bataille absurde contre les navires de la société civile" (...)