Les océanographes connaissent l’accumulation de matières plastiques dans l’océan Pacifique et dans le nord de l’océan Atlantique, tandis que Tara part étudier cette pollution en Méditerranée. Une autre expédition scientifique vient de découvrir ces déchets dans les glaces de l’Arctique, sous forme de microfragments, dont plus de la moitié proviennent... de nos vêtements. De quoi rendre un peu plus préoccupante la réduction de la banquise autour du pôle Nord.
L’humanité a produit environ 300 millions de tonnes de matière plastique en 2012 et une partie de va rejoindre la « Grande zone d’ordures du Pacifique » (ou GPGP, pour Great Pacific Garbage Patch) une zone du gyre subtropical du Pacifique nord. On connaît aussi une région d’accumulation en Atlantique et l’expédition Tara Méditerranée est essentiellement consacrée à cette pollution.
Pour l’essentiel, ces déchets se présentent sous forme de microfragments ne dépassant pas 5 mm de long et ne disparaissent pas facilement. L’inquiétant est surtout qu’ils concentrent des polluants organiques dangereux. Comme ces microfragments peuvent être ingérés par des êtres vivants dans lesquels ils libèrent les substances qu’ils ont accumulées, ils peuvent contribuer à l’entrée dans la chaîne alimentaire de ces produits nocifs. (...)