
Des milliers de personnes ont défilé en faveur de la liberté hier à Deraa dans le sud de la Syrie, pour la quatrième journée consécutive, après les funérailles d’un jeune homme tué la veille.
Une autre victime, un enfant blessé dimanche, a succombé à ses blessures hier. A Deraa où l’armée se tenait, sans intervenir, aux entrées de la ville, la rue risque de gronder encore. Hier, les protestations se sont étendues à des villes avoisinantes : à Enkhel où des manifestants ont pris d’assaut une station de police, ainsi qu’à Jassem, où 2000 personnes ont manifesté hier, selon une correspondante de l’AFP. Deraa, sur le plateau du Hauran, est depuis quatre jours le théâtre de manifestations sans précédent contre le pouvoir en Syrie, malgré une loi d’urgence en vigueur depuis 1963. (...)
« Nous allons poursuivre le sit-in jusqu’à ce que toutes nos demandes pour la liberté soient satisfaites », a indiqué un militant.(...)
La veille, des centaines de manifestants ont mis le feu au palais de justice ainsi qu’à d’autres bâtiments et à des voitures à Deraa, à la suite de heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait un mort et 100 blessés.(...)
Le mouvement de protestation a été lancé le 15 mars à Damas après un appel d’une page facebook, intitulée « La révolution syrienne contre (le président syrien) Bachar Al Assad 2011 », à manifester pour « une Syrie sans tyrannie, sans loi d’urgence ni tribunaux d’exception, sans corruption ni vols ni monopole des richesses ». (...)