La révolution de la dignité du peuple égyptien contre le président Hosni Moubarak, 82 ans, et son régime entame aujourd’hui son treizième jour sans que la mobilisation ne baisse d’intensité. « Le pharaon du Caire » s’accroche mordicus au pouvoir en misant sur le temps et l’usure de la rue, mais la résistance et la détermination des Egyptiens semblent impossibles à annihiler. L’emblématique place Tahrir, cœur battant de la révolte, lui envoie le même message depuis le début des événements : « Dégage, go out ».
Des centaines de milliers de personnes entonnent l’hymne national à l’unisson, Biladi, comme pour montrer tout un peuple – musulmans, chrétiens, laïcs, libéraux et Frères musulmans – uni contre l’arbitraire du système Moubarak, signifiant ainsi que le pays appartient au peuple et non pas à une caste (...)
En début de soirée, des blindés de l’armée ont pris position aux abords de place Tahrir dans une tentative de la libérer, mais c’étaitt sans compter sur la coopération des blocs de manifestants qui se dressaient devant les blindés de l’armée les empêchant d’avancer. Le risque d’affrontement n’est pas envisageable, selon des témoignages. En somme, les Egyptiens, qui se sont élevés en masse contre le régime Moubarak depuis le 25 janvier dernier, entament une autre semaine de lutte, la décrétant « semaine de résistance ». (...)