Un remède millénaire chinois entraînera-t-il la fin de la présence millénaire de l’âne sur le continent africain ? La peau de l’animal sert en effet à fabriquer une mixture très prisée sur le marché chinois, ce qui suscite l’intérêt de groupes criminels transnationaux.
Ejiao… Derrière ce mot chinois se cache une ancienne potion à base de gélatine de peau d’âne. Elle est consommée à la fois comme médicament et comme complément de santé coûteux.
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Autant de vertus, réelles ou supposées, qui font de l’ejiao une matière première très recherchée. En Chine, note le magazine japonais, le bénéfice net annuel de la vente de l’ejiao a bondi de 77,1 % en 2022, pour atteindre 780 millions de yuans (104 millions d’euros). Sur le marché intérieur chinois, l’ejiao se vend désormais environ 715 euros le kilo.
Un tel engouement n’est pas sans conséquence pour les troupeaux d’ânes africains. Car, souligne Nikkei Asia, au moment même où les Chinois se tournent toujours plus vers cette panacée à base de peau d’âne, les polices africaines font face au développement de l’abattage clandestin des animaux et du trafic de leurs peaux vers la Chine. Le continent abriterait les deux tiers des quelque 53 millions d’ânes dans le monde. (...)