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L’histoire du capitalisme est une longue suite de scandales, qui sont moins des « tricheries » que des révélations de l’ADN de ce système. Le capitalisme, c’est le travail des enfants dans les mines au XIXe siècle et dans les ateliers de la sueur au XXe et au XXIe. C’est le colonialisme et le rapt des ressources. C’est deux guerres mondiales et beaucoup de guerres contre les mouvements de libération nationale. C’est les crises récurrentes. C’est le chômage et les inégalités. C’est la fin des paysans et le début d’une alimentation de merde. C’est la faim dans le monde. C’est la spéculation permanente. C’est les banques et les multinationales dans les paradis fiscaux. C’est la fraude et l’évasion fiscales. C’est la prime aux fraudeurs. C’est le productivisme et l’épuisement de la planète. C’est la pollution généralisée. C’est la lente agonie de la démocratie. Alors, Volkswagen ?
Quand une crise de l’ampleur de celle que nous connaissons survient, toutes les digues s’effondrent. VW est la face cachée du capitalisme qui, tout d’un coup, est exposée en pleine lumière.
Ou bien on peut dire qu’un scandale peut en cacher un autre, qui lui-même… Derrière la tricherie aux tests des moteurs, il y a la pollution elle-même des moteurs diesel prétendus « propres ». Derrière celle-ci, il y a l’ « ignorance » par le PDG de VW de ce qu’il fabrique. Derrière la démission de Martin Winterkorn, il y a une indemnité de départ annoncée de 30 millions d’euros (deux ans de salaire), s’ajoutant à 1,7 million par an de retraite (la totalité de celle-ci étant provisionnée pour 28,5 millions). Au bas mot un pactole de 60 millions d’euros. Tout le monde (Le Monde en tête !) crie au scandale après avoir applaudi au coup d’État financier contre la Grèce. (...)