Mohammed VI veut éviter les exemples tunisien et égyptien. Dans son discours à la nation mercredi dernier, il promet une réforme constitutionnelle et l’élargissement des libertés individuelles pour apaiser la contestation. L’opposition parlementaire semble séduite et prudente.
Egal à lui-même, convaincu que la sagesse ne va jamais sans l’audace et la pertinence, le souverain est allé au-delà des attentes, plus loin encore que ne l’ont espéré et le peuple, saisi d’émotion dans ses profondeurs, et les responsables, toutes composantes confondues », applaudit l’éditorialiste du Matin. Ce discours intervient après les manifestations répondant à un appel lancé à l’origine par des jeunes sur le réseau social Facebook, qui ont eu lieu dans tout le pays le 20 février. La volonté de réformes suffira-t-elle à calmer la jeunesse ? « Je vois mal Mohammed VI devenir comme la reine d’Angleterre. Il ne s’effacera pas derrière le Premier ministre ; au mieux, il y aura un partage des tâches », confie un confrère marocain. (...)