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Non-Fiction
Le réchauffement global n’implique pas un climat global
Couverture ouvrage Les métamorphoses du climat Denis Lamarre Éditeur : Editions universitaires de Dijon (EUD)
Article mis en ligne le 9 février 2017
dernière modification le 3 février 2017

Le réchauffement global est un fait indubitable que seuls des politiciens de mauvaise foi mettent en doute. Chez les personnages qui placent l’honnêteté intellectuelle au rang des vertus indispensables en politique, une fois que ce fait est acté, il reste deux questions. La première porte sur la cause du réchauffement, la seconde sur ses impacts. La cause du réchauffement est double : elle est en (petite) partie liée à l’évolution des positions respectives du soleil et de la terre, elle est en très grande partie due à l’émission de gaz à effet de serre. Il est donc incontestable que les activités humaines ont une part de responsabilité dans l’affaire.

La question des impacts est beaucoup plus complexe. Le petit livre de Denis Lamarre, climatologue à l’Université de Dijon, est un des seuls ouvrages qui aborde cette question avec prudence et précision. D. Lamarre construit son exposé en trois temps. Il explique d’abord que si le réchauffement est bien global, cela n’implique pas qu’il existe un climat global. Ce point est essentiel et presque toujours ignoré. Dans un second temps D. Lamarre explique qu’un climat est avant tout un potentiel, pas une détermination. Enfin il termine par un « aperçu de géographie climatique ».

Il n’existe pas de climat global

Cette affirmation est fondamentale. Elle ne signifie en aucun cas une mise en cause de type climato-sceptique. Au contraire, elle expose une problématique scientifique essentielle : un réchauffement global ne provoque pas un climat global, mais altère des climats locaux, tous différents. Chaque climat local réagit à sa façon, et en fonction de facteurs qui le contrôlent localement, facteurs qui ne sont pas nécessairement climatiques : il n’est pas contradictoire , par exemple, de voir que le niveau de la mer s’élève presque partout, mais baisse en Scandinavie, où la tectonique positive est plus rapide que la dilatation des océans due au réchauffement. Il y a tout simplement un saut d’échelle : à l’échelle de l’ensemble de l’atmosphère il y a réchauffement à cause des gaz émis par les activités humaines. Mais à l’échelle du climat ? (...)