La tendance au réchauffement de ces 15 dernières années est plus importante qu’on le pensait. C’est en tout cas ce que montre une nouvelle étude, dans laquelle la température globale est mieux quantifiée qu’actuellement. L’étude rapporte que l’Arctique joue un rôle dominant dans le réchauffement global.
La moitié du réchauffement climatique a été sous-estimée depuis 1997. La température mondiale est calculée avec les jeux de données d’observations de trois principales structures : la Nasa, la NOAA et le Met Office. Mais déterminer une température globale à partir des réseaux d’observations pose problème, en raison notamment des données manquantes. Les stations de mesure du Met Office par exemple couvrent 84 % de surface terrestre, mais ne sont pas présentes en Antarctique, en Arctique et dans certaines régions africaines.
Au Met Office, la température globale est calculée à partir des enregistrements in situ (HadCRUT4), sans combler les données manquantes. Cela ne poserait pas tellement de problèmes si les régions omises se réchauffaient à la même vitesse que les régions voisines. Mais ce n’est pas le cas, l’accroissement de la température de l’air en Arctique s’est considérablement renforcé au cours des dernières décennies. Ainsi ne pas prendre en compte des changements du thermomètre de cette région peut avoir d’importantes répercussions sur la précision de la température globale. (...)
La correction des températures apporte plus de précisions sur la tendance globale, mais ne remet pas en cause le ralentissement du réchauffement climatique. Elle rappelle néanmoins une fois de plus que les tendances sur le court terme doivent être traitées avec précaution. L’emballement médiatique autour du ralentissement du réchauffement climatique a incité le Giec à lui consacrer un chapitre entier dans son nouveau rapport. Pourtant, à l’échelle du siècle, il n’y a pas grand-chose d’anormal dans ce palier.