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« Le psychiatre et l’assassin » : la société a besoin de coupables
Article mis en ligne le 16 novembre 2019

On l’appelle communément « l’affaire de Grenoble », en 2008 un malade schizophrène tue en pleine rue un jeune homme, jugé irresponsable de ses actes, c’est son médecin qui est condamné. Peut-on être condamné pour les actes commis par un de ses patients ? Pourquoi a-t-on besoin de désigner un coupable ?

Dans son film, Agnès Pizzini, s’interroge sur les relations entre la justice et la psychiatrie, et la place des malades psychiatriques dans une société qui les craint. (...)

En 2016, le psychiatre de Jean-Pierre Guillaud, docteur Lekhraj Gujadhur, est condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. C’est la première fois en France qu’un psychiatre est reconnu coupable du le meurtre de son patient.

« On ne pouvait pas deviner ce qu’allait faire monsieur Guillaud », admet timidement le psychiatre Lekhraj Gujadhur. Ses propos soulèvent implicitement, très tôt dans le documentaire, les questions de l’imprévisibilité du comportement des malades, et de leur retour, une fois « stabilisé » dans la société. Des problématiques dont la famille de Luc Meunier est bien consciente. (...)

Sur fond d’affaire dramatique Agnès Pizzini interroge avec beaucoup de nuances et de précaution les questions de responsabilités des malades psychiatriques. Pour les soignants interrogés dans le film sont d’abord des victimes.