
Ce jeudi 13 avril, la police espagnole a annoncé avoir découvert en Galice un laboratoire où 200 kilos de cocaïne pouvaient être produits quotidiennement. Selon la presse locale, c’est la confirmation que les narcos déplacent de plus en plus l’étape finale de la production de cette drogue de l’Amérique du Sud à l’Europe.
(...) Le laboratoire était capable de produire jusqu’à 200 kilos de cocaïne par jour, grâce à une organisation quasi militaire, décrite en ces termes par El País : “‘Maintenus prisonniers et dans un état d’esclavage, six ‘cuisiniers’ colombiens, convoyés spécialement depuis la jungle, devaient produire 200 kilos de cocaïne par jour pendant un mois, selon les estimations de la police. Tous s’étaient vu confisquer leurs téléphones portables et leurs papiers d’identité pour éviter les indiscrétions et les éventuelles tentatives d’évasion. Deux citoyens mexicains avaient également été recrutés pour faire office de ‘notaires’, c’est-à-dire qu’ils devaient tenir informés les chefs de l’organisation du bon déroulement de l’opération.”
Des chefs qui s’appuyaient également sur la complicité d’un entrepreneur espagnol et de deux narcos établis aux Canaries. Au total, ce sont 18 personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de cette opération, qui a permis de saisir de 1 300 kilos de base de cocaïne et 150 kilos de cocaïne déjà transformée. Une marchandise illégale gérée par un véritable réseau transnational (...)
Selon les enquêteurs, au sommet de cette pyramide criminelle se trouvaient probablement des narcos mexicains qui commandaient les opérations. Mais au-delà du scénario digne d’un film, la découverte de ce laboratoire est également importante pour une autre raison, affirme El País :
“Elle confirme la tendance chez les trafiquants de drogue à quitter la jungle et à installer leurs laboratoires en Europe, ‘pour baisser les coûts et réduire les risques’, selon l’analyse des responsables de l’unité Drogue et Crime organisé (Udyco).”