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Le plus grand hold-up de l’histoire ?
Article mis en ligne le 6 décembre 2010

…C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les prétendues “mesures de soutien à l’économie” décidées par la Banque fédérale de réserve américaine entre 2007 et 2010. Au moment où l’on attendait les révélations du site Wikileaks sur la Bank of America, qui promettent d’être intéressantes, c’est l’US Federal Reserve Board (Fed ) elle-même qui a fait diffusé entre le 1er et 4 décembre 21.000 documents détaillant les opérations qu’elle a conduite dans le plus grand secret au plus fort de la crise financière des 3 dernières années (voir le lien) .

La Fed a fait cette révélation contre son gré, en exécution d’une instruction incluse dans la loi fédérale de régulation du système bancaire (Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act of 2010). Cette loi, que les institutions financières se sont empressées de contourner, a eu au moins ce résultat.(...)

Le point que nous voudrions en effet souligner d’emblée concerne l’Europe. La révélation des pratiques du méga-lobby financier américain (incluant la City), que nous avons qualifié de super-organisme anthropotechnique, ne concerne pas seulement l’Amérique. Tout ce qui touche à Wall Street impacte directement l’ensemble des économies et des Etats européens, notamment à travers la dette souveraine que ces derniers ont contracté auprès des fonds spéculatifs. La politique imposée en Europe par certains gouvernements à la Banque centrale européenne (BCE), lui interdisant pratiquement jusqu’à ces derniers temps de prêter directement et sans intérêt des euros aux Etats en difficulté, paraît à cet égard incroyablement décalée. Elle est si contraire aux intérêts de l’Union européenne que l’on ne peut s’empêcher d’y voir un des aspects de la conspiration mondiale des intérêts financiers contre les peuples. (...)

On sait par ailleurs que ces sommes furent allouées sans aucune exigence de contrôle provenant de la Fed ou du Trésor. Elles le furent à un taux d’intérêt aussi bas que possible, sans que les bénéficiaires eussent à fournir de compte-rendus de l’utilisation des fonds. Tout laisse penser, à partir des quelques informations remontant du système bancaire, qu’elles ont servi à couvrir les pertes supportées par les spéculateurs sur les risques énormes pris avant la crise (ce dont le pauvre Jérome Kerviel n’a pu bénéficier). Les liquidités obtenues ont ensuite servi dans un second temps à financer les nouvelles opérations spéculatives à très haut profit qui depuis quelques mois ont “redonné des couleurs” à Wall Street, en mépris à nouveau des régulations et des obligations de transparence imposées par la loi fédérale. (...)

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