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Reporterre
Le mouvement de la bonne humeur
Article mis en ligne le 30 novembre 2015

« Les matraques et les gardes à vue n’auront pas raison de la vie et de la jeunesse. Car elles défendent le passé, et nous défendons l’avenir. »

Une surprise, une bonne surprise, une très bonne surprise ! Dimanche midi 29 novembre, il y avait plein de monde pour former une chaîne humaine, entre République et Nation, à Paris. Colorés, heureux d’être là, d’être si nombreux, souriants, parlant, bienveillants, patients.

Heureux, souriants, bienveillants. Mais surtout posant un acte fort, pour signifier que ni les kalachnikovs ni les lois répressives ne doivent empêcher de dire à la face du monde ce qui domine notre destin proche : la cause écologique, la gravité du moment, le péril climatique. (...)

Je retiens ce moment d’amitié, dans un Paris lumineux, cette réunion inquiète qui s’est transformée, pour une heure, en l’affirmation joyeuse que le monde peut être autrement.

C’est le paradoxe que portent celles et ceux qui se retrouvent dans ce que désigne aujourd’hui l’écologie : ils sont sans doute les témoins les plus pessimistes de l’époque, parce qu’ils mesurent plus que la majorité le péril angoissant que recèle la destruction toujours frénétique du monde ; et pourtant ils sont les plus joyeux, les plus libres, parce qu’ils savent que ce destin mauvais, le monde peut l’éviter par un changement des esprits, par une mutation des pratiques, par une transformation de la société. (...)

Alors que s’ouvre au Bourget une conférence internationale sur le climat décisive quoiqu’incertaine, alors que les élections régionales s’annoncent comme une nouvelle montée des idées sécuritaires et de repli sur soi, il est vital d’affirmer que l’espoir est justifié, que l’alternative est possible, que le rire peut éclairer les jours sombres. (...)

les matraques et les gardes à vue n’auront pas raison de la vie et de la jeunesse. Car elles défendent le passé, et nous défendons l’avenir.