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Le hasard comme politique économique
par caleb irri mercredi 1er mai 2013 -
Article mis en ligne le 8 mai 2013
dernière modification le 1er mai 2013

Tout d’abord il y a eu une étude sur la bourse : des singes à qui l’on a demandé de miser sur des titres cotés en bourse ont fait mieux que les traders les plus avertis, et ce de manière totalement hasardeuse (ils ne lisent sans doute pas toutes les analyses).

Ensuite, une autre étude récente montre elle-aussi que le hasard fait « aussi bien » (ou aussi mal c’est selon) que l’analyste le plus chevronné : il aurait un taux de réussite moyen de -tenez-vous bien, c’est de la science- « autour de… 50 % » !

Cela signifie donc que tous les calculs qui sont faits pour, avec, autour et dans le « marché » ont en définitive autant de chances d’être justes que la pièce de tomber sur pile ou face, ou autrement dit que la probabilité qu’un événement boursier (une hausse ou une baisse d’un panier d’actions ou d’obligations) arrive est environ d’une chance sur deux, ou presque…

Voilà qui n’est guère rassurant : on paye donc (très cher souvent) des gens dont le métier est de tirer à pile ou face (je vous avais dit que c’était absurde !), et dont les paris sont considérés par tout un chacun comme « scientifiquement prouvés », le tout avec des conséquences cette fois réelles sur la vie des populations qui acceptent sans sourciller -ou presque- une telle aberration. (...)

un autre événement a fait voler en éclat toutes nos incertitudes :

le FMI s’est (encore) « trompé », et reconnaît officiellement son erreur, à tel point qu’on est en droit de se demander si en définitive toute notre science économique, exclusivement fondée sur la mathématique, ne serait pas une vaste fumisterie destinée à faire accepter aux peuples des conclusions considérées comme scientifiques alors qu’elles ne sont en réalité que des « arrangements » politiques ou financiers destinés à justifier leur ignorance sur la complexité (incalculable) d’un système qui fonctionne tout seul et sans raison.

Car c’est bien sur les conseils de nos chers économistes que s’appuient tous nos politiques de tous bords pour justifier leur incompétence. Étant incapables de proposer une alternative idéologique crédible ou valable face à une crise dont ils perçoivent le caractère inextricable, s’apercevant jour après jour de l’erreur fondamentale du système (les mathématiques n’expliqueront ni ne détermineront jamais les comportements humains), ils tentent désormais de préserver comme un dogme religieux le caractère « scientifique » de l’économie afin de faire perdurer la « foi » du peuple dans ce qu’ils savent être une supercherie : La religion était l’opium du peuple, la science économique l’a remplacée. Et elle est fondée sur le hasard (moi, une chance sur deux j’appelle cela le hasard !). (...)