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Futura Sciences
Le déclin inexorable des glaces de l’ouest de l’Antarctique
Article mis en ligne le 24 mai 2014
dernière modification le 17 mai 2014

Les glaces situées sur la façade ouest de l’Antarctique sont condamnées à se liquéfier, d’après les conclusions de deux études indépendantes et publiées simultanément. D’ici quelques siècles, elles pourraient avoir complètement disparu et faire monter le niveau des mers de plus de quatre mètres.

Le climat change, et le monde avec. Surtout les pôles. Dans les régions les plus septentrionales ou les plus australes, le décor évolue un peu chaque année : des icebergs se détachent, faisant reculer progressivement les glaciers, tandis que les calottes en certains points s’amincissent. La glace des terres finit par se liquéfier et rejoindre l’océan, faisant ainsi monter le niveau des mers à la surface du globe. Chaque année, il faut rajouter trois millimètres à la toise.
L’Antarctique est le plus grand des contributeurs. Ce continent de glace abrite des étendues gelées immenses, qui souffrent sous le coup du réchauffement, même si celui-ci est moins intense dans cette région du monde qu’ailleurs. Néanmoins, le déclin du glacier de l’île du Pin, l’un des plus importants de la calotte polaire australe, semble inexorable. Pourtant, il pourrait y avoir pire encore. Ses voisins aussi auraient décidé de se jeter à l’eau. (...)

Il est encore temps d’anticiper, mais…

Les différents glaciers du bassin étant connectés, le premier qui disparaît entraînera les autres dans sa chute. Les scientifiques ne se font pas d’illusions : ce recul semble irréversible. Si les conséquences se mesurent à l’échelle de plusieurs générations d’Hommes, le laps de temps que les scientifiques avancent est extrêmement court à l’échelle d’un géant de glace. Comme un battement de cils pour nous.

D’autre part, ces deux études semblent indiquer qu’il faut porter davantage d’intérêt à ces ensembles gelés qu’au glacier de l’île du Pin, qui représenterait une menace moins grande, bien qu’il ne soit pas non plus inoffensif et innocent.

C’est désormais une certitude, le réchauffement climatique va bouleverser notre petit monde. Heureusement, dans ce contexte, il est encore possible d’anticiper et de prendre les mesures qui s’imposent. Mais les pouvoirs publics sont-ils prêts à payer aujourd’hui pour des résultats qui ne seront visibles que dans des décennies, voire des siècles ?