
L’Association des pollinariums sentinelles de France (APSF), la fédération Atmo France – qui regroupe les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air – et le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), publient ce mardi 17 mars, le rapport de surveillance des pollens et moisissures dans l’air ambiant en 2019.
Une saison 2019 globalement plus intense
« Le nombre de personnes atteintes par cette allergie saisonnière augmente depuis plusieurs années. Cette pathologie a un impact non négligeable sur la qualité de vie des personnes allergiques et sur les dépenses de santé », soulignent les auteurs du rapport. D’après ce dernier, 50% des sources potentielles de la gêne respiratoire sont constitués par les pollens. 10% par les moisissures.
La saison pollinique du cyprès n’a pas été plus précoce en 2019, mais elle a été plus intense, « due à des conditions météorologiques très favorables tout au long de la floraison », précise le rapport. Concernant le bouleau, après une année record en 2018, 2019 a été plus calme. Pour l’ambroisie, « à part quelques sites dans les zones d’infestation, les quantités annuelles de ce pollen sont en diminution », peut-on lire. Une tendance à confirmer sur plusieurs années cependant. Enfin, les organismes de surveillance ont remarqué une présence plus précoce des graminées, pour la flouve et le vulpin, « et une fin de saison marquée par la présence de ray-grass et fléole », est-il précisé.
L’impact avéré du changement climatique
Par ailleurs, le rapport confirme l’impact du changement climatique sur la pollinisation et les moisissures. (...)
la croissance des teneurs atmosphériques en CO2 sont « susceptibles d’aggraver la fréquence des allergies au pollen, en augmentant de 50 à plus de 200% la production de pollen de chaque fleur de certaines graminées, comme la fléole des près ou de chaque fleur d’ambroisie », explique le rapport. De plus, la quantité de particules allergènes de chaque grain est majorée, « ce qui rend le pollen plus allergisant », concluent les auteurs.
A noter que les personnes allergiques peuvent échanger aujourd’hui avec des médecins allergologues via la plateforme de tchat mise en ligne par l’association Asthme & allergies. Un échange entièrement dématérialisé dans un contexte d’épidémie de Coronavirus, où les personnes asthmatiques et allergiques pourront obtenir des conseils médicaux.