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Zaman France
Le calvaire des étrangers à la préfecture de Bobigny
Article mis en ligne le 22 janvier 2011
dernière modification le 21 janvier 2011

Chaque semaine, des centaines d’étrangers font la queue, en pleine nuit, devant la préfecture de Bobigny pour obtenir un ticket d’entrée et enclencher une procédure de régularisation. Pour Jean-Michel Delarbre de la Ligue des Droits de l’Homme, ces conditions administratives laborieuses s’expliquent par « une logique du chiffre en matière de régularisation qui, fatalement, prive les gens du droit au séjour. »

Il est 6h00 du matin. Ce lundi 3 janvier 2011, la température est à -1°C et déjà plusieurs centaines de personnes attendent devant la préfecture de Bobigny qui ouvrira ses portes à 8h30. La préfecture est un passage obligatoire pour tout étranger espérant vivre sereinement sur le sol français. En ce début d’année, à Bobigny, cette démarche s’avère désespérante pour les immigrés qui attendent des heures dans les files d’attente et des mois avant d’obtenir une réponse concernant leur régularisation. Les premières personnes arrivent la veille, à partir de 19 H, pour être sûres d’obtenir le ticket permettant d’accéder aux services administratifs. (...)

Comment est-il possible que la situation soit plus désolante à la préfecture de Bobigny que dans tout autre préfecture de l’Hexagone ?

Pour les associations qui ont rédigé le Livre noir des conditions d’accueil à la préfecture de Bobigny, cette situation reflète une logique politique d’ensemble qui conduit à pénaliser une population étrangère jugée trop nombreuse et dont on se méfie.Jean-Michel Delarbre, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et militant pour le Réseau Education sans Frontières de Seine-Saint-Denis, note que « Le nouveau préfet a, depuis la rentrée, dégagé des moyens supplémentaires en ouvrant un plus grand nombre de guichets pour permettre d’écouler un peu plus rapidement la file d’attente. »

Malgré quelques progrès, la situation est loin d’être satisfaisante puisque le traitement des dossiers reste encore trop long, pouvant atteindre six à huit mois, avec des décisions très aléatoires. (...)

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