
Des histoires sur le dur quotidien des « sans-papiers » en France, on en a vu, lu et entendu. Au point que c’est même devenu une lapalissade que de dire que ces infortunés vivent l’enfer dans le pays de Marianne. Mais une histoire comme celle de d’Abdoul Majid Bâ, on n’en rencontre pas si souvent. Elle pourrait être classée dans le registre de celles qui tiennent du conte de fée. En 2003, le bonhomme quitte Dakar et s’envole pour Paris, un visa de deux mois en poche et des rêves plein la tête. En vrai battant, il est résolu à embrasser une nouvelle vie et à rendre fière sa famille. Il accepte donc de petits boulots d’agent de sécurité au noir. Payé au lance-pierre, trahi, Majid s’épuise et arrive à peine à se loger. Malgré les épreuves et le dédale des démarches administratives, le Kaolackois de naissance ne perd pas courage et poursuit son combat pour sa régularisation.
C’est ce parcours que Majid Bâ a consigné dans un livre intitulé « La Sardine du cannibale » publié en 2011 aux éditions Arcanes 17 et qui vient d’être adapté en bande dessinée sous le titre « Magic Majid ». (...)