
La surexploitation d'un fait divers à des fins racistes est un procédé qui a une histoire. En France on ne se souvient pas assez de 1973. Cette année-là, le meurtre à Marseille d'un traminot par un homme de nationalité algérienne avait donné lieu à une féroce campagne de presse.
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) October 20, 2022
« Peut-on vivre avec les Arabes ? », s'interroge le Nouvel Obs, tandis que Paris-Match reformule la question dans la langue des Dupont-Lajoie : « Les "bicots" sont-ils dangereux ? » Au même moment, dans le midi de la France, s'amorce une longue et meurtrière série de crimes racistes.
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) October 20, 2022
pour assouvir ses pulsions et venger la perte de l'Algérie française. On ne connaîtra jamais le nombre exact de victimes. L'ambassade d'Algérie en France parlera de 50 morts. La sociologue Rachida Brahim a décompté 17 homicides racistes à Marseille en 1973,
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) October 20, 2022
À lire notamment :https://t.co/pE1NVbGVsR
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) October 20, 2022
Ce soir à Paris, des gens encagoulés ont scandés "migrants assassins !", "On est chez nous !" ou encore "Remigration !" avant de s'en prendre à des journalistes, sous le regard de policiers parfaitement calmes.
Le poison du fascisme s'étend.
Nous devons réagir vite et fort. ⤵️ pic.twitter.com/bNa8qIjAoJ— Cemil Şanlı (@Cemil) October 20, 2022
Il y a le moi, le nous, puis le eux.
Pour relever le défi, il va falloir s'intéresser à "eux". C'est-à-dire nous tous. Entièrement.Le jeu dangereux et moyenâgeux joué actuellement cristallise l'opinion sur un "moi" identitaire fantasmé.
Cette voie, c'est l'hécatombe garanti.
— Cemil Şanlı (@Cemil) October 20, 2022