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Entre les lignes entre les mots
La solidarité protège plus que le chacun pour soi
Article mis en ligne le 7 juin 2021

« C’est le constat angoissant de voir un nombre significatif d’adolescents et de jeunes gens « comprendre » et excuser la violence politique excessive, en particulier celle du terrorisme, voire être tenté de s’y engager, qui fut le point de départ de ce livre.

En comprendre les causes et les mécanismes m’est apparu nécessaire pour contribuer à limiter cette tendance inquiétante et pour aider ceux qui pourraient être tentés par la violence politique excessive à s’en déprendre. Cette violence est omniprésente dans notre monde. Elle est celle des États dictatoriaux, « illibéraux », ou « démocratiques autoritaires », des groupes armés (aux divers objectifs, souvent mêlés), des génocides, massacres, guerres barbares menés par ces groupes, des partis ou des États. La destructivité m’a semblé être une porte d’entrée et une ligne directrice pertinente pour cette réflexion ». En introduction Daniel Oppenheim discute, entre autres, de la violence et de la destructivité, de pulsion de mort. Il présente le plan du livre, sa progression logique. Il propose de réfléchir dans un premier temps sur les mécanismes et les processus. (...)

La destructivité en acte ne peut être comprise sans des analyses de l’ensemble des rapports sociaux et de leurs imbrications historiques, sans les apports de l’analyse des « psychés humaines » – ici aussi sous ses formes historiques, sans l’analyse des particularités des adolescences (telles que nous les connaissons aujourd’hui). De ce point de vue, lorsque l’auteur discute de l’enfance et de l’adolescence, il semble ignorer les socialisations différenciées et hiérarchisées entre les filles et les garçons, et plus généralement les rapports sociaux de sexe. Il ne peut alors prendre en compte que la majorité des « destructeurs en actes » sont des hommes, que les formes extrêmes de violences sont genrées, et ont souvent quelques choses à voir avec la masculinité en acte…

Je signale enfin que l’auteur a travaillé antérieurement sur « la barbarie biologique » (celle du cancer et du handicap sévère).

La consultation du sommaire peut-être une bonne invitation à se plonger dans cet ouvrage. (...)