
La réunion consultative du traité sur l’Antarctique (RCTA) n’a abouti à aucune mesure de protection des manchots empereurs, alors que cette espèce risque de disparaître totalement d’ici 2100.
Lors de cette 44ᵉ réunion de discussions menées du 23 mai au 2 juin à Berlin, le Royaume-Uni avait proposé de désigner les manchots empereurs comme espèce spécialement protégée. Cette mesure n’a pu être adoptée, malgré le soutien de nombreux États. La Chine a souhaité que de plus amples recherches soient menées sur ce qui menace cette espèce. Depuis la ratification du traité en 1959, 54 parties consultatives et non consultatives s’organisent en groupes de travail, afin de prendre des décisions relatives à la politique, aux institutions, aux juridictions, aux sciences, aux opérations ainsi qu’au tourisme.
Présente lors des discussions, la Coalition pour l’Antarctique et l’océan Austral (ASOC), est déçue. En effet, les manchots empereurs ne sont pas les seuls à ne pas pouvoir être protégés. (...)
Concernant la régulation du tourisme en Antarctique, les pays membres de la réunion consultative ont adopté une résolution s’opposant à certains types d’infrastructures touristiques permanentes. « Ce n’est pas suffisant mais c’est déjà une avancée vers une véritable protection de l’Antarctique », espère Claire Christian. (...)
L’Association internationale des voyagistes antarctiques (IAATO) s’attend par ailleurs à 106 006 touristes dans la région pour la saison 2022-2023, alors qu’ils étaient 74 401 lors de la saison 2019-2020.