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La moitié des expulsions ont lieu à Mayotte. Un échec de la politique de Paris dans notre région
Article mis en ligne le 22 août 2010

En 2008, environ 16.500 personnes ont été reconduites à la frontière depuis Mayotte, et près de 19.000, en 2009, soit la moitié des expulsions dénombrées par le ministère de l’Immigration pour toute la République. En dépit, de ces chiffres de réussite pour le ministre Brice Hortefeux, chaque jour et nuit des dizaines de personnes d’Anjouan à Mayotte, tentent la traversée de tous les dangers.
À l’instar de l’évacuation des Roms, qui se déroulent actuellement en France, de nombreux ressortissants reviennent sur le lieu de leur expulsion, quelques semaines après avoir été reconduit à la frontière. Le plus souvent en “kwasa kwasa”, de petites barques pas très stables, qui naviguent dans une mer infestée de requins....

...De nombreuses associations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé le climat de haine et de refoulement instauré par le “Visa Balladur”. Depuis 1995, ce visa établit un mur maritime entre Mayotte et les trois autres îles de l’archipel des Comores. Cette décision politique a conduit à une confrontation entre les îles, il existe un racisme anti-anjouanais, à Mayotte qui inquiète les associations de défense et les collectifs des migrants.
Ensuite, le problème des centres de détention mahorais surpeuplés est également l’une des conséquences du “Visa Balladur”. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, avait déploré le 25 juillet, les conditions “indignes” de détention/rétention dans la maison d’arrêt de Majicavo et dans le Centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi à Mayotte....

...Le creusement des inégalités entre Mayotte et les autres îles de l’archipel crée les conditions de l’accroissement du nombre de migrants.