
(...) Un accord de gouvernement a été conclu en novembre 2015 : le PS gouverne seul et les deux autres partis plus radicaux (Bloc de gauche et PCP), tout en refusant d’entrer au gouvernement, soutiennent au Parlement ses décisions quand elles leur conviennent. Le gouvernement minoritaire du parti socialiste a pris certaines mesures qui ont amélioré les conditions de vie d’une partie des secteurs populaires : augmentation du salaire minimum légal qui est porté à 600 euros brut, rétablissement des jours de congé légaux qui avaient été supprimés par le gouvernement antérieur, ce qui le rend assez populaire. Néanmoins il a maintenu une politique de compression des dépenses publiques afin de respecter la discipline budgétaire austéritaire imposée par la Commission européenne et il a réalisé des sauvetages bancaires favorables au grand capital.
La dette du Portugal représente 125% du PIB. Son remboursement régulier empêche le gouvernement d’augmenter comme il le devrait les dépenses publiques et, malgré l’amélioration des conditions de vie d’une partie des secteurs populaires, les besoins sociaux non satisfaits sont tout à fait considérables. C’est pourquoi il est fondamental de remettre en cause le paiement de la dette. Dans cette courte interview de moins de 2 minutes, Eric Toussaint explique que la dette réclamée au Portugal est insoutenable, largement illégitime et en partie odieuse. En arrière fond de l’interview, on voit les congressistes du Bloc de gauche en plein congrès. Celui-ci s’est déroulé du 9 au 11 novembre 2018 à Lisbonne. (...)