Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
RFI
La dangereuse route des migrants de la Corne de l’Afrique vers l’Afrique du Sud
Article mis en ligne le 12 janvier 2012
dernière modification le 8 janvier 2012

C’est une route de migration dont on parle moins souvent que les autres et qui pourtant connaît elle aussi son lot de tragédies. Un rapport de l’Organisation internationale des Migrations estimait en 2009 à environ 20 000 le nombre de migrants partis d’Ethiopie et de Somalie pour rejoindre l’Afrique du Sud. Un long périple à travers l’Afrique australe qui a coûté la vie à une vingtaine de Somaliens à la fin de l’année 2011. Vingt corps ont été retrouvés au bord de la route en Tanzanie en l’espace de quelques jours, aux environs de Noël.

Ils sont morts asphyxiés dans un containeur, à bord du camion qui leur faisait traverser la Tanzanie du nord au Sud. Dix-sept hommes et trois femmes, tous Somaliens, dont les corps ont été jetés au bord de la route. Ce sont les survivants de ce drame qui l’ont raconté aux policiers : quatorze jeunes hommes qui ont refusé de remonter à bord du camion avec les passeurs de peur de mourir eux aussi. Ils ont ensuite été arrêtés alors qu’ils se cachaient près d’un village. (...)

C’est peut être la première fois qu’un incident de ce genre est rendu public, mais la coordonatrice des programmes de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) en Tanzanie ne se dit pas surprise car d’après Monika Peruffo, c’est loin d’être la première fois que des migrants meurent sur ce long chemin vers le rêve sud-africain
(...)
"L’Afrique du Sud c’est la Mecque pour de nombreux Africains. D’habitude, on en parle dans les journaux quand un bateau coule sur la côte de Tanzanie et qu’on retrouve les corps de migrants sur la plage, ce qui arrive souvent. Le voyage en lui même est très dangereux ; les trafiquants essaient toujours de soutirer de l’argent aux migrants ; ils les abandonnent même parfois... et puis il y a les violences, les viols, et toutes sortes de mauvais traitements que je vous laisse imaginer. »

(...)

Ebuzzing