
L’Agence danoise de protection de l’environnement (DEPA) a précisément interdit l’utilisation de six substances actives couramment utilisées dans les pesticides au Danemark : le fluazinam, le fluopyram, le diflufénican, le méfentrifluconazole, le tau-fluvalinate et le flonicamide.
Lorsqu’elle se dégradent, ces substances se transforment en acide trifluoroacétique (TFA), le plus petit des PFAS. Non réglementé, il se retrouve dans les eaux souterraines et donc dans l’eau potable, malgré des effets potentiels néfastes sur le système reproducteur.
Les 23 pesticides ciblés par la nouvelle réglementation danoise seront bannis progressivement sur une période de 6 à 15 mois. Dix autres pesticides sont en cours d’évaluation par la DEPA qui devrait rendre sa décision les concernant à l’automne.
Le Danemark souhaite aussi porter ce combat contre les polluants éternels au niveau européen, alors que le pays vient de prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne début juillet, pour les six prochains mois.
Lors d’une réunion informelle qui s’est tenue dans ce cadre les 10 et 11 juillet à Aalborg au Danemark, les 32 ministres de l’environnement de l’Union européenne présents ont été invités à réaliser un test visant à détecteur la présence de PFAS dans leur sang. Agnès Pannier-Runacher, la ministre française, s’est notamment prêtée au jeu.
Alors que la population est massivement exposée aux PFAS, l’intérêt est avant tout de sensibiliser mais aussi de montrer à quels PFAS en particulier les ministres sont exposés et à quel niveau. Treize PFAS seront testés et les résultats seront connus après l’été. (...)