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Jean-Marie Harribey, pour Alternatives Economiques
La crise est devant nous ? À moins que…
Article mis en ligne le 23 septembre 2011

En plein tsunami financier, ce qu’il y a de réconfortant, c’est de savoir que les dictatures finissent toujours par tomber. Il y a plus de vingt ans, la dictature stalinienne s’effondrait définitivement sous ses propres contradictions, et, depuis neuf mois, trois despotes dans le monde arabe ont dû céder leur place sous la pression populaire. Aujourd’hui, la dictature des marchés financiers n’a plus que des agences de notation et des gouvernements complices pour la défendre. La finance, au bord du coma, se prépare à nous faire sauter dans un précipice dont personne ne connaît le fond.

Tous les ingrédients sont réunis pour que la crise s’aggrave encore. En Europe, aucun gouvernement n’a voulu voir l’évidence : la Grèce et, après elle, quelques autres pays ne pourront honorer leur dette publique. De faux plans d’aide à la Grèce en faux plans, les choses ne peuvent que s’aggraver puisque l’austérité imposée renforce la récession. Pour n’avoir pas voulu envisager la moindre restructuration de la dette publique grecque afin de ne pas dévaloriser les actifs détenus par les banques privées, il est malheureusement probable que la crise soit encore devant nous. (...)

Pour sortir positivement de cette crise, il faudra le plus vite possible :

 socialiser définitivement toutes les banques européennes, sans indemnisation des actionnaires ;

 détruire tous les mécanismes et toutes les structures permettant la spéculation (titrisation, produits dérivés, LBO, marchés de gré à gré, paradis fiscaux…) ;

 instaurer une taxation de toutes les transactions financières ;

 donner la possibilité à la BCE de souscrire aux emprunts d’État à taux nul ou très faible, sans passer par les marchés financiers ;

 entreprendre une réforme fiscale en profondeur ;

 bâtir un réel budget européen.

La dictature financière finira pas sombrer. Mais il faut l’aider un peu…

(...) Wikio