
Pays considéré comme un ennemi de l’Internet par Reporters Sans Frontières, la Syrie a drastiquement réduit le trafic Internet depuis vendredi. De nombreux sites sont inaccessibles, laissant penser que le pouvoir en place a décidé de bloquer le réseau pour casser la protestation populaire. Une stratégie dont l’efficacité est relative, au regard de la situation en Tunisie et en Égypte.
C’est une stratégie qui est apparue inefficace ces derniers mois, mais qui continue d’être appliquée avec constance par les régimes autoritaires des pays du Maghreb et du Moyen-Orient.(...)
Depuis le début de l’année, le pouvoir en place est confronté à une importante contestation populaire. La Syrie tente ainsi de priver les manifestants de ce puissant moyen de communication.(...)
À cela s’ajoute une infrastructure globale assez médiocre. "Des problèmes d’engorgement, des ralentissements de connexion et des coupures" sont fréquents. (...)
"D’aucuns pensent que le gouvernement cherche délibérément à maintenir la population à l’écart du web" en évitant d’apporter des améliorations techniques au niveau de l’infrastructure, note RSF.(...)
Depuis le début de l’année, la Tunisie, l’Égypte, la Lybie et d’autres pays ont tenté d’utiliser Internet comme un levier pour casser les manifestations. Sans succès. Le blocage n’a eu aucune incidence significative sur l’ampleur de la protestation, au point que la population est parvenue à chasser en l’espace de quelques semaines Ben Ali et Moubarak. Cependant, le printemps arabe n’a pas réussi depuis à renverser d’autres dirigeants autoritaires.(...) Wikio