
A Calais, les arrestations de militantEs reprennent de plus belles en
cette fin d’année. Le 20 décembre dernier, suite a un contrôle policier
dans un squat Calaisien, trois militants se retrouvent en GAV. Deux sont
libérés quelques heures plus tard. Le dernier, après le renouvellement de
sa GAV est envoyé directement au tribunal dans le cadre d’une comparution
immédiate. L’accusation porte alors sur une soit disant violence
volontaire aggravée contre un agent de la police aux frontières. Cette
comparution immédiate s’est soldée par 1 an de sursis, un mois
d’interdiction de présence sur le territoire de la région Nord Pas de
Calais et des dommages et intérêt a hauteur d’environ 300€ pour la
personne inculpée.
Outre le fait que ces arrestations et accusations sont depuis quelques
mois monnaie courante dans cette zone de non droit, les dernières
inculpations font ressortir un changement de stratégie dans les méthodes
de répression.
Après les échecs judiciaires de la PAF Coquelles en Juillet dernier ainsi
que les (multiples) enquêtes liées à leurs exactions quotidiennes envers
les communautés de migrants, la comparution immédiate devient l’outil
idéale. Cet instruments répressif de l’État a une logique expéditive qui
annihile toutes possibilités de défense face à une justice aux bottes du
pouvoir et du patronat. De plus, elle permet d’éviter à la PAF d’être
confrontée à de nouvelles remises en question de sa toute puissance. Toute
tentative de rébellion est ainsi mise à bas. Le tout assurant un
camouflage parfait des abus quotidiens de ces forces de l’ordre.(...)